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La région du Sud Lipez en Bolivie est très prometteuse pour le développement économique de la Bolivie. En effet, ses salars (déserts de sels), lagunes colorées, canyons, paysages désertiques et volcaniques attirent chaque année de plus en plus de touristes. Des nombreuses agences ont vu le jour à Uyuni, à Potosi ou même à La Paz et proposent des tours de plusieurs jours à plusieurs semaines pour découvrir cette région, certains périples pouvant aussi commencer au Chili ou permettre de le rejoindre. C’est ainsi que plusieurs dizaines de 4x4 s’engouffrent chaque jour sur les pistes de l’altiplano bolivien. L’hébergement est pour le plus souvent assez simple : des refuges s’étalent dans les villages le long des pistes, faisant ainsi profiter aux locaux cette arrivée massive de touristes.

 

 

Cependant, cette région est aussi la source de nombreuses convoitises car elle regorge de lithium, un minerai essentiel à la fabrication des piles et batteries, technologies en pleine expansion avec l’avènement des voitures électriques et hybrides. Le salar peut fournir en effet plous de la moitié de la quantité de lithium mondiale. Ce lithium n’a pas encore été vendu, le gouvernement Morales cherchant à ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’avec les mines d’argent et aspirant à s’industrialiser. Ce minerai représente une potentielle source considérable de profits pour la Bolivie, pays le plus pauvre d’Amérique latine. On compare d’ailleurs ce pays à l’Arabie Saoudite du lithium. Par ailleurs, une grande partie du sel bolivien est extraite de ces salars puis enrichi en iode pour ensuite être vendu sur le marché national. La région volcanique de sol de manana est aussi dans la ligne du mire du gouvernement, un projet de centrale géothermique serait en train de voir le jour et permettrait de fournir de l’énergie pour toute la région.

 

 

Le salar d’Uyuni, entre tourisme et lithium 5/12/2013

 

 

Le gouvernement bolivien est ainsi tiraillé entre une exploitation des salars et une exploitation touristique à travers la construction d’hôtels de sel par exemple. Ce développement touristique parait être la solution la plus durable pour protéger cet écosystème et cette région hors du commun, même si à l’heure actuelle peu de mesures durables ont été observées. Certains guides n’hésitent d’ailleurs pas à sortir des sentiers battus ou à donner du pain et du chocolat à des animaux carnivores pour satisfaire leurs clients.

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