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Ce tourisme pourtant très juteux est voué à disparaitre si des dispositions ne sont pas prises pour assurer la pérennité de cette activité. Il en est de même pour les pêcheurs eux-mêmes qui sont extrêmement dépendants de la régénération de ces écosystèmes. Certaines initiatives ont quand même été mises en place telle que celle du Triangle de corail (ITC) en 2009 qui réunit 6 pays (Indonésie, Malaisie, Papouasie Nouvelle Guinée, Philippines, îles Salomon, Timor oriental) préoccupés par la sauvegarde des massifs de coraux, notamment par la création d’aires marines protégées qui devraient à terme concerner 20% du littoral de ces pays. L’île de Bali (5000 km2) a décidé de créer une aire marine protégée d’une superficie de 20 000 hectares dans le but de protéger ses récifs coralliens.

 

Une autre initiative pour sauvegarder le corail dans le nord de Bali donne de bons résultats. Un procédé breveté sous le nom de « Biorock » permet au corail de se régénérer. Le principe est de plonger une structure métallique dans l’eau et d’y faire parcourir un très léger courant. Il n’y a pas de risque d’électrocution et ce courant permet aux coraux de s’y accrocher et de s’y développer deux à six fois plus rapidement que naturellement. Grâce à ce procédé lancé au début des années 2000, le récif intérieur de Pemuteran, d’une superficie de 2 hectares, qui était presque entièrement détruit, a été en grande partie restauré. Ce procédé est maintenant utilisé à plus grande échelle pour reconstituer les coraux du globe.

Bali, Indonésie 7/03/14

 

Bali est un petit coin de paradis notamment pour les amoureux de la plongée et du snorkeling qui concentre près de son littoral 53% des récifs coralliens du monde et 75% des espèces de coraux. La plupart des iles d’Indonésie sont en effet concentrées autour d’une barrière de corail, refuge et garde-manger pour des milliers d’espèces sous marine. Cependant, cette barrière de corail est gravement menacée par la pollution croissante et la pêche illégale. La pratique notamment de la pêche à la dynamite, qui consiste à poser de la dynamite sous l’eau pour récupérer tous les poissons morts à la surface en quelques secondes ou de la pêche au cyanure, qui sont heureusement peu à peu en train de disparaitre, ont laissé de lourdes séquelles. Par ailleurs, le manque d’éducation ou de sensibilisation des pêcheurs ainsi que des touristes a des effets désastreux sur les récifs. Par exemple à PadangBai, si l’idée vous vient d’aller faire du snorkeling, un pêcheur vous fournira l’équipement nécessaire sans vous rappeler une seule fois qu’il ne faut pas marcher ni même toucher la faune sous marine pour ne pas l’abimer. Le constat est alors navrant : quelques îles plus loin, sur Gili Air, la plage est jonchée de coraux morts, vestige d’un monde sous marin en sursit.

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